On continue notre balade napolitaine sous un prisme très italien : le Naples amer
Mes considération sur l’amertume
Dans mon billet précédent je vous ai parlé de mon étonnement devant le manque de légumes dans les restaurants italiens. Nous avons pourtant testé un restaurant végétarien qui prône le slow food à Naples pour se rattraper. Là, j’ai pu me régaler avec de la salade cuite bien amère. Je suis sure que cette salade n’aurait pas pu être servie en France et le reste des troupes l’a laissé dans son assiette.
Les boissons amères
Ma plongée dans l’amer s’est plutôt fait à l’aide des boissons et je vais essayer de vous les faire découvrir du plus soft au plus puissant. Pour que cette saveur soit acceptable, elle est couplée avec du sucre. Je vous sens tout de suite plus réceptifs, non ? 
Pour commencer en douceur, goûtez au « bitter » blanc ou rouge, c’est sans alcool et servi bien frais vous devriez vous régaler.
Puis passez au Campari, toute l’Italie arrive dans vos oreilles avec la chanson de Lilicub et son petit jeu de mot que j’aime « du Campari quand Paris est à l’eau » . Ou si vos références sont plus littéraires, vous penserez comme moi au livre de Marguerite Duras « les petits chevaux de Tarquinia » ou le Campari est omniprésent.
Il est temps de découvrir le Spritz, l’apéro de l’été à base de Campari (et oui encore lui), de vin blanc et d’eau « frizzante » (gazeuse). C’est frais, léger, ça se boit tout seul attention. 
Le Spritz peut être encore plus amer quand il fait à base de cynar l’alcool d’artichaut, à essayer c’est vraiment intéressant et différent de ce dont on a l’habitude.
Une fois le pli pris, vous devriez être prêts pour essayer le lucano ou le cynar direct en digestif, attention cela devient presque addictif. 
Je ne suis pas restée assez longtemps pour déguster avec la modération nécessaire toute la panoplie des « digistivi » au goût amer et c’est une très bonne raison pour retourner en Italie.
Si vous connaissez d’autres boissons amères, n’hésitez pas à laisser un commentaire, je garderais la liste pour un prochain voyage.
Les adresses à découvrir pour prendre un pot à Naples
Piazza del gesu, le seul bar de la place encadré de restaurants très moyens que je ne vous recommande pas.
Quartier de Chiaia, cherchez le bar 66, c’est idéal pour l’apéro, les cocktails sont servis avec moult petites choses à grignoter.
Dans la famille des amers je demande « il caffe«
Pour l’adoucir du lait sous toutes ses formes, crème, lait et mousse et le sucre la fameuse antidote de l’amertume. 
Le meilleur café de Naples que nous ayons bu au « cafe Nilo » près de via del Nilo dans le quartier historique avec sa sculpture au milieu d’une toute petite place. Avec ses tasses bien chaude le café presque un sirop de café même avant que l’on mettre le sucre et la bonne amertume reste en bouche bien longtemps. 
Comme il fait chaud et même très chaud à Naples il y a de nombreuses versions du café froid. Nous avons déguster des granités, des expressos servis avec une crème glacé « il caffè del nonno », d’autres mixés avec de la glace au café et à la menthe (une belle surprise et un mélange à revoir), …Vous trouverez une jolie interprétation et des explications bien détaillées sur le blog de Silvia.
Youpi! Le troisième commentaire Napolitain est arrivé! Et comme toujours, lu avec délectation. Mea culpa: j’ai commenté lors du chapitre « salé » qu’il manquait un mot sur le café… j’avais oublié que l’amer était un thème à part… et voici le café qui trouve sa place. En effet les Napolitains sucrent par príncipe leur café. Ce qui m’a valu une (douce) surprise la première fois! A partir de là je l’ai toujours commandé « amaro » car j’ai gardé l’amour des choses naturellement amères… ce qui me ramène au légume Napolitain par excellence: les « friarelli ». (Ce sont les feuilles d’une variante de broccoli). Souvent utlisés pour accompagner une modeste saucisse locale (c’est un plat pauvre mais délicieux), les friarelli peuvent aller du « un peu amèr » jusqu’à « extrèmement amèr » (on m’a dit que cela dépend du temps de cuisson, mais je n’ai pas pu le vérifier). Lors de mes visites à Naples, mes compagnons n’ont jamais aimé les modestes friarelli, mais j’adore ça! Friarelli: encore una case que l’on peut cocher sur la liste de l’amertume. Et un dernier commentaire inutile: je crois que c’est au Bar Nilo (recommandé sur ce blog et oú en effet le café est magnifique, avec sa tasse brûlante, comme il se doit à Naples) que se trouve « l’autel » de Maradona (qui a joué avec l’équipe de Naples)… cet étrange montage se trouvait à l’intérieur du café, mais ils l’ont maintenat placé à l’extérieur afin de conserver leur réputation comme bon endroit pour prendre le café et non comme attraction touristique. Voilà!
tu aurais pu rajouter l’Apérol. je ne sais pas si tu y as gouté. je suis une grande fan de l’amertume en boisson, nous buvions toujours du bitter chez mes grand parents et je ne résiste pas au campari. D’ailleurs, une petite cuillère dans une vinaigrette et cela peut remplacer un vinaigre. très bon avec du fenouil