Mes aventures

A la rencontre du Petit Billy

A la rencontre du Petit Billy
Birgit Dahl
16 h 31 min
novembre 27th, 2017
Quand on s’interesse à la cuisine on veut toujours en savoir plus sur la façon dont sont fabriqués les produits que l’on utilise. J’ai eu la chance de visiter l’usine de fabrication du Petit Billy et l’une des chévreries dont provient le lait. Cerise sur le gâteau le chef Silvain Guillemot nous a préparé un buffet champètre délicieux à base de Petit Billy. 

 

 

En rentrant à la maison, j’ai eu très envie de cuisiner le Petit Billy sous une croute de pâte filo, recouvert de tomates cerises, groseilles, pignons et marjolaine, herbe aromatique que j’ai redécouverte lors de cette visite. Vous trouverez la recette cette tarte dès demain sur le blog. Place à la narration de cette visite. 

Ca commence comme une colo, on se retrouve à la gare dès potron minet. Petit dej et retrouvailles ou découvertes dans le train et direction l’usine. Petit passage par la case déguisement : une blouse, une charlotte et des sur-chaussures et nous voilà parés pour découvrir tous les secrets de fabrication.

Auparavent, la petite histoire, d’ou vient le Petit Billy et de quoi est-il fait ?

Le Petit Billy est fabriqué en Bretagne à Noyal sur Villaine dans l’une des 10 usines du groupe Triballat. Pourtant ce n’était pas gagné la Bretagne n’est pas une terre traditionnelle à chèvre.

Le premier Petit Billy est sorti de l’usine en 1986 et est le fruit d’une volnté de faire du fromage de chèvre en Bretagne. 

Billy est le nom d’un village du Loire et Cher dont la laiterie a été racheté par le groupe Triballat qui dès 1982 a incité de nombreux éleveurs de Bretagne à élever des chèvres. Ils sont aujourd’hui 27 à produire 6,5 millions de lait de chèvre par an dans un périmètre de 70 km autour de l’usine.

Les chèvres élevées sont à haut rendement laitiers et adaptées au climat breton, ce sont des brunes alpines et des blanches saanem. Leur lait moins typé que les laits d’autres régions de France, parfait pour le fromage frais.

L’usine emploi 28 personnes et produit 120 000 Petit Billy et 13 000 Billy crémeux semaine par semaine. Après un incendie, l’usine a été entièrement refaite et plus beaucoup automatisé. Cependant les hommes et les femmes conservent une place de choix dans la fabrication du fromage. Les hommes moulent à la louche et les femmes emboitent la production. Grâce à un management participatif, il y a eu pas mal d’améliorations sur les chaines.  

 

 

Lors de cette visite, nous avons découvert le nouveau produit « le Petit Billy crémeux » qui nous fait de l’oeil mais pour la dégustation il nous faut attendre un petit peu.

C’est donc la vue et l’odorat saturé de Petit Billy que nous nous sommes rendus à la chévrerie de Gilles et Fernande Guillomon à Domloup. Les chèvres sont installées par age comme dans des classes d’école. Les petites attendrissantes, grandissent tranquilement recherchant l’attention des visiteurs. Dès qu’elles donnent du lait elles sont séparées dans un autre lieu où elles retrouvent leurs soeurs classées selon leur production. Les boucs sont isolés. Tout ce qu’elles mangent est produit à la ferme.

 

 

 

 

C’est à l’ombre d’un préau, vu sur les champs nourriciers des chèvres, du safouin, de la luzerne et du maïs, que nous avons dégusté un délicieux buffet concocté par le chef Sylvain Guillemot.

Des petites bouchées froides dont une petite tarte froide à la tomate confite, au Petit Billy et à l’estragon qui reste un excellent souvenir.  Dans le cornet au petit pois se cachait une espuma à la chair de crabe et au Petit Billy crémeux qui valait le détour.

Je n’ai pas de photo mais le cromesquis de Petit Billy à la marjolaine m’a ravi et permis de redécouvrir cette plante aromatique. Elle figure en bonne place dans la recette que j’ai réalisé à mon retour, vous trouverez la recette demain sur le blog.

Les fromages servis tout simplement sur un excellent pain et des confitures de fraises et rhubarbe ne nous ont pas laissé indifférents.

Les maquis de courgettes et les ravioles sont partis très vite.

Le Petit billy peut aussi trouver sa place en dessert, en glace avec un coulis de groseilles ou en écume au dessus d’abricots poêlés au miel.

Ce fut une très belle journée de découverte, merci à Blandine et Eva de nous avoir organisé cette visite.

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