Ma tambouille

La Mouna, la brioche de Pâques

La Mouna, la brioche de Pâques
Birgit Dahl
14 h 38 min
avril 14th, 2020

La Mouna est un mot que j’ai toujours entendu chez moi. Il est lié à l’Algérie où est née ma mère. Cependant elle n’en faisait que rarement parce qu’elle ne retrouvait pas le goût et la texture de ses souvenirs. 

La Mouna, la brioche de Pâques tradition pied noir

En général, nous passions les vacances de Pâques dans le Lot. Assez vite nous avons trouvé de la brioche de Pâques au goût de fleur d’oranger dans les boulangeries du village. A partir de ce moment, j’ai pu mettre une saveur sur un nom et c’est devenu une tradition familiale de manger de la Mouna à Pâques.
 
J’ai mis du temps à en faire, il m’a fallu apprendre à maîtriser les brioches avant d’avoir l’envie de me lancer dans cette tradition. Depuis peu, j’ai trouvé, grâce aux blogs, la recette parfaite de la Mouna, elle vient de chez Minouchka, originaire d’Algérie. Cette brioche a la particularité d’être réalisée à base d’huile d’olive et d’être parfumée à la fleur d’oranger. 
 
Pour réussir cette Mouna, il faut de la patience et préparer le levain la veille, le succès est alors garanti.
 
Pour la petite histoire, la Mouna est un gâteau qui vient d’Oran et qui est arrivé en France avec le retour des Pieds-Noirs. Plusieurs histoires circulent sur son origine, elle serait la version oranaise de la « Mona Pascual » espagnole ou dédiée au fort Lamoune où les Oranais allaient la déguster en pique-nique. Traditionnellement, c’est une brioche ronde, je préfère la faire en couronne dans un moule à savarin, elle est alors plus facile à partager.

 

 
Ingrédients pour une brioche de Pâques pour 10 personnes

  • 500 g de farine T55
  • 250 ml de lait demi écrémé
  • 100 g de sucre
  • 60 ml d’huile d’olive
  • 2 œufs
  • 20 g de levure de boulanger
  • 1 c. à s. d’eau de fleur d’oranger
  • 1/2 c/ à café de sel
  • Beurre pour le moule
  • Pour la finition : 1 jaune d’œuf et du sucre perlé
 
Recette
 
Dans un bol diluer la levure avec 3 c. à s. d’eau et une cuillère à soupe de sucre puis laisser fermenter toute une nuit. Faire tiédir le lait, le verser dans un grand bol, ajouter l’huile, le levain, le sucre, l’eau de fleur d’oranger et les œufs. Battre le mélange en le faisant mousser.  Ajouter la farine et le sel puis mélanger.
Pétrir vivement pendant  10 min, l’idéal étant de le faire dans un robot. Recouvrir avec un torchon propre et laisser gonfler pendant au moins 2 heures jusqu’à ce que la pâte double de volume.
Beurrer le moule à savarin.
Enlever le gaz de la pâte, attention elle est très collante. Former des boules et les disposer dans le moule à savarin. Couvrir à nouveau et laisser lever pendant 1h.  Préchauffer le four à 160°C.
Diluer le jaune d’œuf dans un peu d’eau et badigeonner avec un pinceau la brioche puis parsemer de sucre perlé. Enfourner pendant 25 min.
Laisser refroidir avant de démouler et de déguster. Cette brioche se conserve très bien sous un torchon et garde son moelleux plusieurs jours.

Sur le blog je vous propose une autre version de la Mouna avec des zestes de Yuzu.

 

15 commentaires sur “La Mouna, la brioche de Pâques

  1. La mie est magnifique ! Je n’ai jamais tenté encore de Mouna, mais ayant déjà fait des brioches à l’huile (challah) j’en ai un très bon souvenir )

  2. moi mà mère rajoutais du zeste de citron et du zeste d’orange et de là vanille et du rhum à la place de là fleure d’oranger

    1. J’imagine très bien ces parfums dans la mouna, chaque famille a ses habitudes et c’est toujours intéressant de les découvrir. Merci pour le partage

  3. l’histoire de l’origine de la mouna : le fort La Moune était une prison espagnole très dure ou l’on enfermait les condamner espagnoles qui avaient de très lourdes peines ils n’avaient pas droit aux visites et chaque année à Pâque ils avaient l’autorisation de se promener sur les remparts de la forteresse de ce fait les familles venaient pic niquer sous les remparts et lançaient les mounas aux prisonniers
    la véritable Mouna n’est pas une brioche légère sa mie est assez compacte mais elle se conserve longtemps et est très parfumée.
    ( parfums de la Mouna : zestes râpés de citron zestes d’orange hachés grossièrement et confits dans l’huile Eau dans laquelle on fait bouillir de l’anis verts une rasade de rhum ou de fleur d’oranger + un jus d’orange )
    Dans mon enfance à l’approche de la Pâque catholique une bonne semaine avant toute la maison était en ébullition toute la famille participait à la confection de la Mouna garçons et filles car maman faisait les Mounas pour la famille mais aussi pour en offrir à tous nos voisins c’était notre tradition il lui arrivait de pétrir à la main jusqu’à 20 kg de farine dans la semaine précédant Pâques alors chacun de nous avait son petit boulot pour lui venir en aide mais quelle fierté lorsque mes frères aînés ramenaient les plaques de la boulangerie avec ces brioches magnifiques et nous avions ensuite le plaisir de les porter toutes chaudes à nos voisins car la tradition de la Mouna est de la partager .Quant à nous le lundi de Pâque nous allions la manger au pic- nique avec tous nos amis et famille réunis j’ai oublié de vous dire que maman est bien sûre d’origine espagnole et que sa recette et une recette familiale . Dans la famille les enfants appellent cette brioche  » L’étouffe chrétien « pour me taquiner mais je dois reconnaître quelle est extraordinaire avec un bon chocolat au petit déjeuner et puis il faut perpétuer les traditions !

    *

    1. Et oui l’histoire de la Mouna est lié à une prison d’où l’air désanchanté …

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