Ma tambouille

Pêches au vin et à la fleur d’oranger

Pêches au vin et à la fleur d’oranger
Birgit Dahl
17 h 17 min
novembre 25th, 2017

Pêché de gourmandise à l’ancienne et violet et aux fleurs

Je vous ai déjà parlé de ma grand mère, grande cuisinière de cusine de terroir, spécialiste de la soupe et de la mique. Mais mon grand père, jamais. Pourtant ce personnage aurait de quoi alimenter un long post. Je vais essayer d’être brève. Tout d’abord, il avait de multiples prénoms, Clovis ou Ferdinand au choix selon ses baptêmes protestant et catholique et son surnom qui sort de je ne sais où le Perrot. Nous, on l’appelait papi très fort, il était sourd sur ces vieux jours, mais du genre sourd quand ça l’arrange. IL mangeait très lentement et finissait toujours ses repas seul à table. Il aimait le vin, de ces vins du sud bien chatoyant et qui se pose là ! Son passage en Algérie avait dû former son palais et il en mettait partout dans l’assiette pour finir sa soupe avec du pain et voilà le « chabrot », expérience que je vous recommande une bonne soupe de légumes aux haricots coco, un vraie merveille. Et une autre de ses habitudes très cérémoniale, la pêche au vin avec du sucre. Et ça nous on avait le droit d’y goûter et on a appris à aimer. Il faisait aussi la variante des fraises au vin (mais ça, moi j’aimais moins).

Dans mon jardin, les pêchers croulent, ils donnent des pêches avec ce petit goût des pêches d’antan, vaguement amère, elles sont meilleures cuitent et donnent des confitures merveilleuses. Je n’ai pas encore le temps de faire les confitures, ce sera le programme du week end mais en attendant, j’en ai cuisiné au vin. Il me restait 1/2 bouteille d’un vin rouge, du Fixin, qui n’avait pas tenu ses promesses, il était passé mais cuit il a su retrouver sa vigueur. Je me suis dit que j’allais donner à ce petit dessert un parfum floral.

Je me suis dirigée derechef vers la reine des près séchée que je conservais amoureusement jusqu’à ce que l’inspiration arrive. Et voilà la recette était née, un plaisir quand ce vin parfumé caramélise avec le jus des pêches et une pointe de sucre de canne, ma pêche devient violette (n’oublions pas nos fondamentaux) et ce petit dessert est un régal

Pour réaliser ce dessert, éplucher des pêches (un petit passage dans l’eau bouillante facilite les choses) couper les en deux en enlevant le noyau. Les disposer dans une poële à haut rebord et ajouter 1/2 litre de vin rouge, puis de l’eau pour recouvrir les pêches à 3/4 de hauteur. Ajouter une cac de sucre de canne par pêche (environ). Remplir une boule à thé de reine des près séchée et la mettre dans la casserole. Faire cuire à feu doux. Compter 5 minutes après l’ébullition et enlever la boule à thé, puis laisser mijoter une petite demie heure le temps que le tout caramélise. Servir bien frais si le temps le permet ou tiède avec une boule de glace de votre choix.

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